Pourquoi valoriser systématiquement la perte de poids ?
Avez-vous déjà remarqué comme on valorise automatiquement une perte de poids ?
D’ailleurs les commentaires sur le poids sont partout autour de nous :
- On les reçoit : « Tu as déjà essayé le régime untel ? » ; « Tu vas vraiment manger (tout) ça ? Ce n’est pas bon pour ta ligne »
- On les entend : « Tu as vu comme il.elle a pris du poids, il.elle se laisse vraiment aller » ; « 10 secondes en bouche, 10 ans sur les fesses »
- On les dit : « Waouh tu es magnifique, tu as perdu du poids ? » ; « J’aimerais tant avoir son/ton corps »
- On les pense : « Il faut que je perde ses 3 kilos pour pouvoir rentrer dans cette robe » ; « J’étais tellement mieux, plus mince, sur cette ancienne photo ».
Dans cet article, je vous propose d’essayer de comprendre ensemble dans un premier temps pourquoi la perte de poids est associée systématiquement à un événement positif. Nous verrons que la minceur est une puissante norme sociale à laquelle nous cherchons à nous conformer, qui confère des avantages aux individus qui y correspondent et au contraire des inconvénients à ceux qui s’en éloignent.
Dans un second temps, nous verrons que les apparences peuvent être parfois trompeuses et comment cette valorisation de la perte de poids peut faire plus de mal que de bien.
Nous aborderons notamment le lien entre les commentaires sur le poids et l’insatisfaction corporelle chez soi et chez les autres. Nous verrons pourquoi et comment ces commentaires, qu’ils soient positifs ou négatifs, peuvent impacter la personne qui les reçoit, qui les dit et même celles qui en sont témoins.
Pour finir, je vous proposerais des pistes d’action et certaines techniques issues de la thérapie ACT (d’acceptation et d’engagement) pour tenter de s’en protéger, qu’ils viennent des autres ou de soi-même.
La minceur, une norme sociale à atteindre ?
De nombreuses études et recherches ont montré que la minceur apparaît comme une norme sociale à atteindre pour différentes raisons.
Ainsi, dans une étude d’Estelle Masson “Le mincir, le grossir et le rester mince“, il ressort que :
“Etre mince est une obligation pour être dans la norme“
Pour 49% des femmes et 64,8% chez les 18-24 ans
“Grossir c’est être ou devenir hors norme“
Pour 50,8% des femmes et 63% des 18-24 ans
Alors comment l’explique-t-on ?
Tout d’abord on associe la minceur à la bonne santé. Elle apparaît alors comme une responsabilité de soi et de son corps. En sortant de cette norme, on apparaît alors “coupable” aux yeux de la société.
La minceur est également promue comme l’idéal de beauté à atteindre participant à la valorisation et l’importance sociale de la minceur.
Par l’absence de diversité corporelle dans les médias, la minceur apparaît comme un attribut souhaitable associé à la maîtrise de soi, à l’élégance, à la réussite, à l’intelligence, à l’attractivité sociale et à la jeunesse.
Il a été montré qu’on associait ainsi inconsciemment des traits de personnalité aux individus en fonction de leur silhouette et qu’il existe des stéréotypes liés au physique et à la beauté. Notre physique impacte donc notre personnalité, notre perception par les autres, nos interactions et nos relations sociales. Plus on correspond aux normes de beauté, plus on bénéficiera d’avantages.
Heureusement, ces stéréotypes liés au physique peuvent être contrés par les informations et la prise de parole.
Si vous souhaitez en savoir plus, je vous invite à regarder cette vidéo de Pedro Sanchau, docteur en psychologie cognitive :
Lorsqu’on sort de la norme de minceur, on se voit alors attribué d’un stigmate négatif et on pourra être victime alors de discriminations sociales.
Par exemple, un sondage de défenseur des droits nous informe que
“45 % des demandeurs d’emploi interrogés estiment qu’il est acceptable de refuser un emploi à quelqu’un du fait de sa corpulence”
“ 1 femme obèse à 8 fois moins de chance d’être embauchée qu’une femme qui ne l’est pas” et “3 fois moins pour un homme en surpoids “
La tolérance envers les normes de poids semblent ainsi plus élevé en France pour les hommes que pour les femmes.
En effet, cette valorisation de la minceur est culturel et diffère en fonction des pays et du genre (Pour en savoir plus sur les liens entre insatisfaction corporelle et genre cliquez ici).
Selon une enquête sociale internationale sur la corpulence idéale dans 13 pays de 4 continents, il apparaît que la France occupe une place singulière : “tandis que la minceur est peu appréciée pour les hommes (37 %), elle l’est beaucoup plus pour les femmes (53 %). C’est le pays où les différences relatives entre les idéaux féminins et masculins sont les plus marquées.”
D’autres pays valorisent ainsi davantage la minceur pour les hommes que pour les femmes, dont l’idéal est plus corpulent comme par exemple l’Autriche, le Mexique ou l’Uruguay. Enfin, quelques pays ont des idéaux masculins et féminins relativement proches. “Ils se scindent toutefois en deux groupes très différents : d’une part des pays où les idéaux sont semblables avec une corpulence élevée, comme en Irlande, et d’autre part la Corée du Sud qui se singularise par une minceur fortement appréciée pour les deux sexes.”
On y apprend ainsi que “La France, pays à l’idéal féminin relativement mince est, après la Corée du Sud, le pays où la volonté de perdre du poids est la plus fréquente chez les femmes : six Françaises sur dix déclarent vouloir perdre du poids.”
La valorisation de la perte de poids en France découle ainsi en grande partie de cette norme de minceur promue par la société actuelle.
En s’éloignant ou en se rapprochant de la norme, on comprend alors pourquoi de nombreuses personnes recherchent la perte de poids et pourquoi il peut être aussi anxiogène de prendre du poids.
Cette adhésion à la norme peut encourager une focalisation et une préoccupation excessive envers le poids et encourager des pratiques à risque pour la santé en allant à l’encontre de sa physiologie naturelle.
Les apparences peuvent pourtant être trompeuses ?
Nous savons qu’il est simpliste et erroné d’associer la minceur à la santé et que le lien entre poids et santé est plus complexe qu’il n’y parait (Pour en savoir plus, vous pouvez consulter mon article en cliquant ici).
De nombreuses personnes ont un poids de forme qui ne correspond pas aux normes de poids santé. De plus, le poids est un élément fluctuant qui bouge avec les évènements de vie que l’on rencontre. La vie est imprévisible comme notre poids. Grossesse, maladie, vieillesse, accident, stress etc.
On oublie que la santé ne se limite pas à la santé physique mais également psychique et sociale. Et une perte de poids n’est pas forcément synonyme de santé.
On peut avoir perdu du poids parce qu’on souffre d’une pathologie, suite à un traitement médicamenteux, un trouble psychique (dépression, addictions etc), un trouble du comportement alimentaire, des pratiques à risque pour la santé, un stress ou une fatigue chronique etc.
On peut avoir pris du poids et être parfaitement épanouie dans sa vie.
Derrière les variations de poids, il y a des parcours de vie et des histoires différentes.
Il est très réducteur d’associer systématiquement une perte de poids à un évènement positif.
En complimentant une perte de poids, on renforce cette idée que notre valeur est liée à notre poids. On peut ainsi renforcer sans le vouloir des troubles du comportement alimentaire, des pratiques à risque pour la santé et/ou une baisse de l’estime de soi en associant la valeur d’une personne à son physique, sa capacité à perdre du poids et à correspondre à la norme de minceur.
Ces commentaires peuvent ainsi avoir des conséquences sur soi et sur les autres : isolement par peur du jugement (si on sort des normes de poids où si on a repris du poids par exemple), pensées dévalorisantes et anxiété, focalisation et préoccupation excessive envers son poids, perte de confiance en soi, pratique sportive excessive, relation malsaine avec la nourriture et pratique à risque pour la santé comme les régimes, insatisfaction corporelle.
Ainsi, en faisant des commentaires sur soi et sur les autres, on contribue à entretenir les normes sociales qui érigent la minceur comme un idéal de bonheur à atteindre, la stigmatisation envers les personnes sortant de cette norme et on alimente les nombreuses souffrances et problématiques de santé globale qui en découlent.
Les commentaires sur le poids, un facteur de risque de l’insatisfaction corporelle ?
Cette recherche de perte de poids est ainsi encouragée socialement et les commentaires valorisant la perte de poids nous entourent quotidiennement que ce soit dans les médias ou dans notre cercle social.
Il est ainsi courant de féliciter une personne sur sa perte de poids ou encore d’émettre des commentaires désobligeants sur une personnalité publique qui aurait changé d’apparence. Le poids est un thème présent dans de nombreuses conversations que ce soit dans la famille, entre collègues, amis ou même entre étrangers.
Pourtant, nous allons voir que ces commentaires constituent un facteur prouvé d’insatisfaction corporelle.
On retrouve trois principaux facteurs dans l’apparition de l’insatisfaction de l’image corporelle :
- Des facteurs individuels physiques et psychologiques (poids, âge, genre, estime de soi…)
- Des facteurs socioculturels (médias, normes de beauté)
- Des facteurs relationnels (comme les expériences interpersonnelles)
Les commentaires sur le poids ou sur l’apparence des autres par notre entourage (famille, amis, collègues, encadrants etc) font partie d’éléments clés de ces derniers.
Par exemple, on sait que la relation des parents avec leur propre corps mais aussi le discours qu’ils peuvent avoir au sujet des corps les entourant peuvent directement impacter la relation de leurs enfants avec leur corps.
On retrouve ainsi comme facteurs clés :
- La perception des parents de leur propre corps
- L’incitation des parents à maigrir et leur propre comportement alimentaire
- Des comportements restrictifs instaurés à la maison
- Des critiques et commentaires négatifs des parents sur des corps (entourage ou célébrités par exemple)
- La comparaison avec la fratrie
Dans le cercle amical, les conversations entre amis axées sur le poids et l’apparence (notamment leur fréquence) et les croyances maintenues sur le poids et l’apparence renforcent le processus de comparaison sociale favorisant l’insatisfaction corporelle.
Les taquineries et moqueries liées au poids ou l’intimidation et les comportements discriminatoires en lien avec le poids par un groupe de pairs ou des étrangers contribuent à l’insatisfaction corporelle.
Pour rappel, l’insatisfaction de l’image corporelle peut commencer dès l’âge de 4 ans et il est important de rappeler que :
- Les enfants sont sensibles aux commentaires sur leur poids
- Les enfants peuvent s’approprier les commentaires que vous faites sur votre propre poids
- Les enfants peuvent développer des préjugés sur le poids si ils s’y sont exposés
EquiLibre (Organisme Québécois de sensibilisation et de prévention autour de l’image corporelle)
Dans son ouvrage « De l’insatisfaction à l’acceptation corporelle », Marie-Michèle Ricard nous indique que :
« Les recherches ont démontré que ce genre de commentaire, qu’il soit positif ou négatif, déclenche des effets néfastes qui se répercutent autant sur la personne qui reçoit les commentaires que sur les personnes qui les expriment, et même sur celles qui en sont témoins. »
Marie-Michèle Ricard
C’est de ce constat qu’est née une initiative québécoise de l’association EquiLibre qui propose chaque année en novembre « La Semaine Le poids? Sans commentaire! » pour sensibiliser l’ensemble de la population, notamment les adolescents, à l’omniprésence et aux conséquences négatives des commentaires sur le poids et l’apparence physique.
La 10ème édition de 2021 proposait également aussi des outils pour savoir y réagir, qu’ils proviennent des autres ou de soi-même.
Cette initiative a été inspirée de la « Fat Talk Free© Week », une semaine de sensibilisation menée aux Etats-Unis.
Le « fat talk », de quoi parle t-on ?
Le Fat Talk consiste en « toutes les remarques et commentaires que l’on peut faire, à l’égard de son poids ou celui des autres, positives comme négatives et qui contribuent à renforcer l’insatisfaction corporelle que les femmes (surtout elles, mais les hommes aussi) peuvent avoir à l’égard de leur corps. » (ANEB Québec)
Il semblerait que faire des commentaires négatifs sur son corps et sur les autres apparait comme un trait intégré des critères de féminité acquis dans le processus de socialisation de genre.
Sophie Cheval, psychologue spécialisée dans les souffrances liées à l’apparence physique, nous informe que ces discussions appelées « fat talk » concernent 93% des femmes et se pratiquent dès l’adolescence.
Dans 86% des cas, ces conversations impliquent des femmes minces (selon les normes actuelles).
Le « fat talk » apparait ainsi comme une véritable norme sociale de genre qui permet notamment aux femmes de soulager ensemble leur crainte d’être grosses. Mais ces conversations augmentent aussi la focalisation des femmes sur l’apparence de leur corps en renforçant l’idéal de minceur.
Ainsi les femmes qui présentent un niveau faible de préoccupation et d’insatisfaction corporelle finissent par se trouver plus grosses après ces discussions.
Entendre les copines parler négativement de leur apparence physique les conduits à s’en préoccuper et provoque insatisfaction et souffrance. Ces effets négatifs sont amplifiés lorsque les copines sont de corpulence différente. Les études montrent que les femmes pratiquent d’autant plus le « fat talk » qu’elles adhèrent à l’idéal de minceur et souffrent d’insatisfaction corporelle.
Ces conversations alimentent ainsi un véritable cercle vicieux : plus on se dénigre pour soulager sa souffrance, plus on alimente les ressentis et jugements négatifs envers son corps.
Alors comment se protéger de ces pratiques pour développer une image corporelle positive ?
Nous avons vu que le poids est un sujet délicat et plus complexe qu’il n’y parait, à ne pas banaliser. Nous pouvons tous et toutes essayer d’accorder moins d’importance au poids et à l’apparence en limitant ce sujet de discussion au maximum afin de protéger sa propre image corporelle et celle des autres.
Gardez à l’esprit également que vous ne pouvez pas contrôler les paroles et les comportements des personnes vous entourant et que même en étant sensibilisé aux impacts négatifs des commentaires sur le poids, ces paroles pourront vous atteindre et vous blesser malgré vous.
Je vous propose quelques pistes d’action pour protéger votre image corporelle.
Tout d’abord, je vous invite à essayer de repérer avec curiosité et sans jugements tous ces moments ou le poids où les commentaires sur l’apparence et le physique s’invitent dans une conversation.
Ensuite, vous pouvez expérimenter ces quelques astuces :
- Vous éclipser ou proposer un autre sujet de conversation si une discussion sur le poids est lancée et qu’elle vous met mal à l’aise.
- Dire aux personnes que vous ne souhaitez pas discuter de votre poids ou du poids de quelqu’un d’autre (car vous êtes sensibilisé.e aux effets des commentaires sur le poids sur l’image corporelle, si vous avez envie en plus de sensibiliser votre entourage).
- Si vous êtes victime d’un commentaire qui vous a blessé, vous pouvez essayer d’expliquer à la personne les sentiments négatifs que cela a généré chez vous et que vous aimeriez à l’avenir qu’elle s’abstienne de ces commentaires sur votre corps ou vos choix/comportement alimentaire.
- Si vous n’arrivez pas à en discuter avec la personne concernée ou que vous n’avez pas su réagir sur l’instant, essayer de réfléchir aux émotions et pensées que cela a généré chez vous. Rassurez-vous sur le fait que cette personne n’a pas cherché à vous nuire intentionnellement* car il s’agit d’une pratique sociale courante et que son avis sur votre corps importe peu car c’est votre regard sur vous-même le plus important. Il est d’ailleurs très probable que les propos de cette personne reflètent avant tout une relation compliquée avec son propre corps et une forte adhésion aux normes de minceur.
(* Sauf cas de harcèlement moral, intimidation et comportements discriminatoires liés au poids, se tourner vers des personnes / structures ressources et d’aide)
Et si ces commentaires sur le poids viennent de soi-même ?
Très souvent, les commentaires les plus durs et les plus dommageables sur son corps viennent de soi-même. Ces commentaires sont souvent inconscients et si ils sont répétés régulièrement peuvent réellement impacter votre bien-être, votre humeur, votre relation avec votre corps et vos comportements et choix en santé.
Imaginez que vous répétiez à une personne tous les jours et plusieurs fois par jour : « Tu es moche » ; « Tu es trop grosse », « Tu me dégoutes », « Tu es dégueulasse aujourd’hui », « Tu ne ressembles à rien », « Tu dois perdre du poids »…
Cela vous paraît horrible ! Vous vous dites que jamais vous ne diriez ça à quelqu’un, même à votre pire ennemi ?
Maintenant remplacez le « Tu » par le « Je ».
Je suis navrée de vous dire qu’il est très probable que vous vous dites à vous-même une ou plusieurs de ces phrases dans une journée.
Il faut savoir que nous n’avons pas la possibilité de contrôler nos pensées et d’empêcher qu’elles se forment dans notre esprit.
Toutefois, en les conscientisant, vous reprenez un peu de pouvoir sur elles et sur l’impact qu’elles peuvent avoir sur vous. En effet, en défusionnant avec ces pensées vous aurez plus de recul et mettrez un peu de distance avec elles. La pensée « Je suis trop grosse » n’apparaitra plus alors comme une vérité absolue mais pour ce qu’elle est réellement, une pensée dévalorisante qui se forme malgré-vous mais que vous n’êtes pas obligé.e de croire.
Pour vous entrainer à cette technique de défusion des pensées, je vous invite dans un 1er temps à essayer de repérer avec curiosité et sans jugements tous ces moments où vous vous dites une pensée dévalorisante sur votre corps et votre apparence.
Essayer de voir si certaines pensées reviennent fréquemment et si il y a des déclencheurs associés (miroir, balance, photos, compte instagram, comparaison avec des personnages de séries, amis…)
Vous pouvez dans un second temps par exemple vous redire cette pensée en ajoutant « Je remarque une pensée dévalorisante » ou « Je remarque que je suis en train de penser que « je suis trop grosse » ».
Dans un dernier temps, vous pouvez si cela vous parle, personnifier cette partie de vous qui n’est pas tendre avec vous-même. Vous pouvez ainsi essayer de lui donner un nom et repérer à chaque fois que cette partie de vous s’active en vous en la nommant : « Tiens, c’est « … » qui me parle/qui se réveille, je choisis aujourd’hui de ne pas l’écouter ».
Garder à l’esprit que ces commentaires se déclenchent en raison notamment de normes sociales et de standards de beauté sur lesquels vous n’avez pas d’impact et questionnez-vous sur l’utilité de ces pensées.
Etes-vous plus épanouie, en meilleure santé physique et mentale en vous dénigrant constamment parce que votre corps ne correspond pas à ces attentes irréalistes ?
En remettant en question la véracité et l’utilité de ces pensées, non seulement vous risquez de vous sentir mieux, mais vous porterez probablement aussi plus attention aux commentaires que vous faites aux personnes de votre entourage.
Pour conclure,
Il semblerait que nous ayons tout intérêt d’essayer d’arrêter les jugements et les commentaires sur le physique et sur le poids que ce soit sur soi-même et sur les autres.
Je vous invite à essayer de les remplacer par des caractéristiques intérieures (personnalité, trait de caractère, force intérieure) : « Tu/je es/suis rayonnant.e ; incroyable ; unique » ; « Tu me donnes le sourire » ; « Tu es toujours de bons conseils » ; « J’adore ton écoute et pouvoir parler avec toi » ; « Tu as une belle énergie »
Ce petit exercice vous permettra d’avoir un impact plus positif sur les autres et sur vous-même en renforçant plutôt l’estime de soi.
Et si au lieu de demander « Tu as perdu/pris du poids ? », on demandait plutôt « Es-tu heureux.se et épanouie dans ta vie » ?
Stéphane Cantin et Simina Nicoleta Stan : Les relations avec les pairs à l’adolescence comme facteurs de risque de l’insatisfaction à l’égard de l’image corporelle, Canadian Journal of Behavioural Science 2010 (volume 42, N°2, page 116-126)
Court Martine, « La construction du rapport à la beauté chez les filles pendant l’enfance : quand les pratiques entrent en contradiction avec les représentations du travail d’embellissement du corps », Sociétés & Représentations, 2007/2 (n° 24), p. 97-110. DOI : 10.3917/sr.024.0097. URL : https://www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2007-2-page-97.htm
Stephane Cantin, Simina Nicoleta Stan – Les relations avec les pairs à l’adolescence comme facteurs de risque de l’insatisfaction à l’égard de l’image corporelle – Canadian Journal of Behavioural Science – Vol. 42, No. 2, 116– 2010
A. Rousseau , S. Rusinek , M. Valls b, S. Callahan – Influences socioculturelles médiatiques et insatisfaction corporelle chez les adolescentes françaises – Neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence 59 (2011) 163–168
M. Valls, A. Rousseau, H.Chabrol – Influence des médias, insatisfaction envers le corps et l’apparence et troubles alimentaires selon le genre – Psychologie française 58 (2013) 229–240 – 2013
Taylor CB, Sharpe T, Shisslak C, Bryson S, Estes LS, Gray N, et al. Factors associated with weight concerns in adolescent girls. Int J Eat Disord. 1998 Jul 1;24(1):31–42
Robineau, D. & de Saint Pol, T. (2013). Les normes de minceur : une comparaison internationale. Population & Sociétés, 504, 1-4. https://doi.org/10.3917/popsoc.504.0001
Estelle Masson – Le mincir, le grossir et le rester mince – Rapport au corps et au poids et pratiques de restriction alimentaire – Résultats auprès d’une étude Ocha/CSA auprès des Françaises
Sophie Cheval – Belle, autrement ! En finir avec la tyrannie de l’apparence – 2013
Marie-Michèle Ricard – De l’insatisfaction à l’acceptation corporelle : développer une relation plus positive avec son corps (2021)
https://www.ma-grande-taille.com/societe/grossophobie/fat-talk-free-week-il-est-temps-que-les-femmes-parlent-avec-plus-de-respect-delles-memes-92371
https://equilibre.ca/campagne/la-semaine-le-poids-sans-commentaire/
https://anebquebec.com/image-corporelle/fat-talk
https://equilibre.ca/commentaires-sur-le-poids-et-si-on-tournait-notre-langue-7-fois/