Compétences psychosociales,  Estime de soi,  Travail

Pourquoi parler « estime de soi » en entreprise ?

Si proposer des ateliers visant à augmenter l’estime de soi de vos salariés ou de vos étudiants vous parait un peu abstrait et bien éloigné du monde du travail, détrompez-vous, l’estime de soi des salariés a bien plus d’impact sur l’entreprise que vous ne le pensez.

Alors qu’est-ce que l’estime de soi ?

L’estime de soi est un concept difficile à définir. D’une part, elle est la résultante de plusieurs dimensions qui la composent. D’autre part, elle est liée à de nombreux facteurs internes et externes sur lesquels on ne peut pas tous agir. Elle est également influencée par les inégalités sociales, environnementales et psychologiques.

De nombreux psychologues ont réalisé des études sur ce concept.  On peut citer notamment : William James, Charles Horton Cooley, Abraham Maslow, Susan Harter, Albert Bandura, Morris Rosenberg, Carl Ransom Rogers ou encore Christophe André ou François Lelord. Si William James l’appelle « la conscience de la valeur du moi », Charles Horton Cooley la définit comme une construction sociale et parle d’un « miroir social ». Rogers indique que « L’estime de soi fait référence au degré selon lequel un individu s’aime, se valorise et s’accepte lui-même » (1951).

Pour Christophe André, l’estime de soi est une donnée fondamentale de la personnalité. Il la définit comme :

” Ce que je pense de moi, comment je me sens avec ces pensées et ce que je fais de ma vie avec tout ça.

D’après lui l’estime de soi est composée de trois ingrédients : l’amour de soi, la confiance en soi et la vision de soi. Ces trois piliers sont interdépendants et un bon équilibre entre eux permettra une estime de soi harmonieuse. Si l’estime de soi se construit dans l’enfance et dépendra du contexte de vie de chaque personne, on peut toutefois la travailler tout au long de sa vie.

Pourquoi s’intéresser à l’estime de soi en entreprise ?

L’estime de soi nous suit partout que ce soit dans nos sphères amicales, familiales mais également professionnelles.

D’après l’association canadienne pour la santé mentale, elle est l’un des 50 facteurs de protection de la santé mentale. Une bonne estime de soi augmente les comportements favorables à la
santé
. Le bien-être émotionnel étant fortement lié à l’estime que l’on a de soi, elle est un facteur constitutif d’une bonne santé.

Une estime de soi élevée est corrélée à de meilleures relations sociales avec les autres. Elle peut ainsi participer à une bonne ambiance au travail et influer sur la qualité de vie au travail.

Certains auteurs font un lien entre estime de soi et gestion du stress professionnel. Une mauvaise estime de soi pourrait être un facteur de risque dans l’apparition de stress et dans les capacités de résistance au stress. Des études mettent également en évidence le lien entre les capacités d’autovalorisation et une bonne résistance physique au stress.

Une bonne estime de soi facilite l’engagement et influence notre capacité à passer à l’action. En effet, les liens entre estime de soi, motivation et apprentissage sont connus. Elle influe donc également sur la motivation du salarié ou de l’étudiant, qui sera plus en capacité d’oser, de prendre des risques et de s’investir dans son travail. Elle facilitera également son apprentissage.

De plus, une bonne estime de soi est associée à une meilleure réaction aux échecs et aux critiques : une personne ayant une mauvaise estime d’elle-même aura plus de difficultés à se remettre de ses échecs. Au contraire, une personne avec une bonne estime de soi rebondira plus facilement et s’engagera plus facilement dans de nouveaux projets.

“La personne a haute estime de soi a envie de réussir, là où celle à basse estime de soi a peur d’échouer.”

Christophe andre

Estime de soi et promotion de la santé ?

L’estime de soi est une ressource qui alimente et est alimentée par l’exercice des compétences psychosociales.

Ces dernières sont « la capacité d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne. C’est l’aptitude d’une personne à maintenir un état de bien-être mental, en adoptant un comportement approprié et positif à l’occasion des relations entretenues avec les autres, sa propre culture et son environnement. […] » (OMS Organisation Mondiale de la Santé, 1993)

Elles se regroupent en trois différents types de ressources :

  • d’ordre social (la relation avec les autres et notre capacité à communiquer)
  • d’ordre affectif (émotions, vécu, perception des choses)
  • d’ordre cognitif (connaissances et opérations intellectuelles)

Il est intéressant de constater que lorsque l’on s’intéresse à l’estime de soi, on peut travailler ces différentes dimensions dont particulièrement nos ressources sociales en développant des compétences dans la relation aux autres comme l’affirmation de soi ou encore les modes de communication dans un groupe et affectives comme la conscience et la connaissance de soi.

Pour conclure,

L’estime de soi est une notion complexe qui fait l’état de recherche perpétuelle et de nombreuses théories. Chaque personne en fonction de son histoire de vie aura une estime de soi différente. Celle-ci peut d’ailleurs varier tout au long de la vie et différer selon les domaines et les contextes.

Toutefois, on peut s’y intéresser et essayer de la comprendre afin d’y apporter une réflexion personnelle permettant de se donner des pistes d’action pour son bien-être.  

C’est dans cette optique, que je propose des ateliers collectifs à destination des salariés, entrepreneurs ou encore étudiants. L’objectif est de permettre aux personnes de découvrir l’estime de soi et d’expérimenter des pistes d’action pour la renforcer.

Retrouvez plus d’infos sur mes interventions en entreprise en cliquant ici.

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